Notre Vision

Un État efficace et de droit, qui assure la justice pour tous ainsi que la sécurité intérieure et extérieure du territoire. Un État qui identifie et compte ses citoyens, sans exclusion, dans le respect réciproque de leurs droits et devoirs. Un État qui s’engage et qui mobilise tous les citoyens autour du combat contre la corruption, tout en promouvant l’éducation à la citoyenneté, aux valeurs civiques et à la solidarité sociale. Un État qui garantit l’ordre public, qui respecte l’autonomie de la justice qui prévient et punit la délinquance. Un État transparent qui consulte, qui informe et qui rend compte. Un État au service du citoyen, présent sur tout le territoire, et qui garantit les droits fondamentaux du plus grand nombre à l’accès aux services sociaux de base et aux services en réseaux. Un État stratège, décentralisé, qui maitrise le territoire et ses ressources et qui engage une politique d’investissement public ciblée dans les infrastructures et le capital humain au niveau des régions, leur permettant d’améliorer leurs capacités compétitives.

La compétitivité commence par l’incitation, surtout des jeunes, à la création de petites et moyennes entreprises (PME) sur tout le territoire. Les PME sont créatrices de richesses et d’emplois. La création de PME dans les secteurs agricole et pêche, agro-industriel, manufacturier, touristique, de la construction, du logement et des services et particulièrement ceux liés au développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), constituent une priorité. Le pays dispose d’énormes potentiels et de nombreuses ressources, identifiés et non encore exploités, dans différents domaines tels, entre autres, l’accès maritime par sa localisation, son patrimoine historique et ses écosystèmes pour le tourisme, son agriculture diversifiée et biologique, ses ressources minières et son potentiel en énergies renouvelables. L’environnement des affaires sera, pour cela, simplifié et adapté, en particulier sur le plan social, fiscal et juridique. L’accès au marché des financements sera facilité par la création d’organismes de financement spécialisés, de petites banques commerciales et industrielles et de banques rurales, avec surtout la mise en place de fonds de garanties dédiés aux PME. La création d’un climat de stabilité sociale et juridique doublé d’un engagement fort dans la lutte contre la corruption et l’impunité contribueront à encourager les investissements directs étrangers (IDE) dans les régions. Le Parti AYITI RASANBLE s’engage à élaborer et proposer, au niveau régional et national, un ensemble de projets déclencheurs devant permettre la création et le développement de pôles de croissance durables.

Les services sociaux de base sont des services vitaux inscrits dans les préoccupations du développement durable et dans la dynamique de l’aménagement du territoire. Les services tels que l’eau potable et l’assainissement, l’énergie, l’éducation et la santé, le logement et le transport constituent des besoins et des droits fondamentaux de l’être humain. De nombreux mécanismes institutionnels et financiers ont été élaborés et peuvent être adaptés pour faciliter l’accès des populations à ces services de proximité dans le cadre d’une gestion décentralisée avec une forte implication de la société civile, du secteur privé et des organisations non gouvernementales. Le secteur de l’eau potable et de l’assainissement sera consolidé par le renforcement des structures de décentralisation, la diversification, au niveau national, des modèles de gestion et de financement, l’adoption d’une politique tarifaire équitable qui prend en compte les conditions économiques des plus pauvres et pour qu’à moyen terme l’eau puisse payer l’eau. La réforme du secteur énergie, par l’élaboration d’une Politique Énergétique Nationale (PEN) et d’une stratégie opérationnelle sous le contrôle d’un Régulateur compétent, permettra le développement d’une production privilégiant, le plus que possible, les énergies renouvelables et des services de distribution au niveau régional, favorisant le partenariat public/privé, dans les villes. L’électrification rurale reposera, en grande partie, sur l’installation, dans les localités, de plateformes solaires ou, quand possible, de petites structures hydro-électriques (turbine ou bélier), gérées par les communautés et/ou des opérateurs professionnels du secteur privé. Les projets d’éducation et de santé, en cours, seront revisités et inscrits, de façon consensuelle, avec les différents acteurs, dans les programmes : Éducation pour tousSanté pour tous, à travers un cadre institutionnel adapté aux objectifs de long terme (2030). De plus, l’utilisation des TIC dans ces secteurs permettra, pour la santé : de mieux gérer les prestations de soins par l’intermédiaire d’applications destinées à la collecte de données, à la formation et l’aide à la prise de décision du personnel soignant ; pour l’éducation : la formation à grande échelle, la modernisation des programmes scolaires et le renforcement de compétences. Des réflexions et concertations seront engagées pour une réforme profonde du système de l’enseignement supérieur devant aboutir à l’élaboration d’une stratégie de développement d’un programme de formation adapté aux réalités socioéconomiques nationales et conforme aux normes internationales. Ce programme sera mis en œuvre sur la base d’un projet de gouvernance et de financement devant permettre l’extension territoriale et la diversification d’unités de formation et de recherche (UFR) ainsi que l’amélioration des conditions d’études et de vie des étudiants. L’équipement rural constitue une urgence nationale et doit être traité comme telle. L’accès des populations rurales aux services sociaux de base, à des services énergétiques fiables et abordables et à un logement convenable est une nécessité. La résorption de l’exode rural exige des actions concrètes pour amorcer la compétitivité des territoires ruraux à travers une politique de cohésion économique, sociale et territoriale axée sur l’environnement et la prévention des risques, les transports et communications et des pôles de regroupement (sécurité, espaces publics, services communautaires, sport et loisirs de proximité). La promotion de l’éco-tourisme en montagne et aux abords des aires protégés permettra le développement d’une offre en gîtes, logements chez l’habitant, parcs de loisirs entrainant ainsi la diversification de l’économie rurale et l’amélioration de la qualité de vie en milieu rural.

Vidéo de présentation de la vision

Le Parti AYITI RASANBLE regroupe tous les haïtiens

Le Parti s’engage à promouvoir une croissance
économique génératrice d’emplois durables et respectueuse de l’environnement.

La décentralisation de l’État, appuyée sur une répartition rationnelle et équitable des investissements sur tout le territoire national est une nécessité. L’Etat doit inscrire ses actions dans le cadre du développement durable en traitant les bassins versants comme un seul projet environnemental, économique et social. Autour des infrastructures principales, des économies régionales doivent pouvoir se renforcer et concrétiser le principe d’une attractivité qui ne sera plus concentrée seulement à Port-au-Prince. L’aménagement du territoire est un ensemble de chaines vertueuses et non une simple addition de logiques sectorielles. Les grandes infrastructures et les grands équipements seront considérés, en dehors de leur utilité propre, comme des outils du développement territorial. Les infrastructures dessineront les contours d’une nouvelle organisation économique du pays, basée sur les chantiers environnementaux, l’agriculture, le tourisme et les industries de transformation. Cette nouvelle organisation économique s’appuiera sur un réseau de villes mutualisant les équipements et services, évitant la constitution de grandes concentrations urbaines. Les démarches urbaines seront adaptées aux réalités du pays pour reprendre progressivement la maîtrise des villes. Dans tous les domaines de l’urbanisme, de l’encadrement des quartiers informels jusqu’à la reconstruction des centres villes, des logiques de « bonnes pratiques » seront établies. Dans tous les cas, la présence de l’Etat et du droit sera affirmée, notamment dans le domaine du foncier, lequel constitue un problème récurrent devenu au fil du temps un frein à l'action et au développement des villes (HAÏTI DEMAIN – CIAT 2010).

La diaspora regroupe près de 20% de la population haïtienne. Sa contribution économique annuelle au pays, plus de $ US 2 milliards, est supérieure à l’ensemble de l’aide internationale. Son niveau de formation, le fort taux de compétences et l’expérience accumulée, en font un acteur incontournable pour le développement économique et social du pays. Cette diaspora, en plus du recouvrement de sa nationalité, doit pouvoir participer activement aux choix des élus, à tous les niveaux, contribuer à l’activité productrice et renforcer la gouvernance locale. Il y aura lieu d’élaborer une stratégie incitant l’implication de notre diaspora dans le processus de développement national, pour l’amélioration des conditions sociopolitiques et économiques du pays, facilitant ainsi son retour progressif.

Haïti a marqué l’histoire mondiale dans le combat pour le droit des peuples à l’autodétermination. Le pays restera ouvert à la coopération internationale et encouragera les investissements directs étrangers (IDE). Toutefois, pour assurer un plus grand flux entrant de ressources et en maximiser l’impact socio-économique, le pays renforcera sa capacité de négociation. Il devra, pour cela, sortir de son statut d’État fragile et corrompu pour se positionner, d’abord, en tant qu’État respectant les droits fondamentaux de ses propres citoyens : un État au service de la Nation.