Thème 3

Citoyenneté et Exclusion

ATELIERS THÉMATIQUES 3

Les statuts de citoyens et d’africains sont enracinés dans la genèse de l’État haïtien.

 Dès les premières années qui suivent l’insurrection générale des esclaves, en 1791, apparaît une opposition fondamentale entre citoyens-soldats et Africains cultivateurs (Carolyn Fick (2014), et Vertus Saint Louis (2004). Le terme de citoyen paraissait impropre, puisqu’il s’appliquait avant tout au Français. On allait donc faire des esclaves émancipés des « cultivateurs » en opposition aux « soldats-citoyens », car c’est alors par l’Armée que pouvait se produire une mobilité sociale.

Il est donc possible d’assimiler l’attribution des termes citoyen et Africain à une reconduction parmi les nouveaux libres de l’ancienne hiérarchie sociale d’avant l’abolition, les cultivateurs étant placés au bas de l’échelle sociale. » Malgré certains progrès apportés par la constitution de 1987 (tout moun se moun), le pays continue de fonctionner avec la coexistence de deux systèmes, les citoyens-urbains et la paysannerie en dehors.

La citoyenneté manifeste le rattachement à une même communauté politique, la nation. En Haïti, la nation en tant qu’unité politique portant un projet politique partagé n’est toujours pas constituée.

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  • LES CONDITIONS D’EXERCICE DE LA CITOYENNETÉ EN HAÏTI
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